Entrez dans ma bulle

Que d'iau, mes pauv'es enfants, que d'iau  !

Ne vous méprenez pas, j'exècre les conversations météorologiques, surtout que "bon, y'fait bien trop chaud pour la saison ! Là, tu vois, j'y croyais pas trop à leur histoire de réchauffement climatique. Mais là, heu ... Quand même."

J'en viendrai presque à conchier ceux-celles qui les tiennent. "Oui, mais y pleut tout l'temps, et puis les journées sont trop courtes, chaque année ça me fait ça... J'suis pas bien l'hiver".

Que de temps perdu à se plaindre de la pluie et du beau temps, alors que si on y réfléchit bien, la plupart de celles-ceux qui se plaignent n'ont qu'une envie : vivre le plus longtemps possible des hivers, des automnes, des averses. Nous n'avons aucun pouvoir sur la pluie et le beau temps. Hormis bien sûr celui de se doter d'une Vraie politique écologique reposant sur une Vraie conscience individuelle de l'urgence à agir. Mais je m'égare, et vous risquez d'en avoir déjà beaucoup, des discussions politiques, pendant cette fin d'année autour de la bûche.

Je sors donc de cette pente glissante et gluante pour reprendre le cours de l'eau qui m'est si chère.

Je suis "aquaphile" au sens gréco-romain [aqua  ; philein φιλειν] et Desprogien du terme :  amoureuse de l'eau. Vraiment !

Pour celles et ceux avec qui "je partage presque tout", inutile de rire ; c'est mon aquaphilie qui m'oblige à me rabattre sur les Islays et le vin rouge qui a du corps [à consommer avec nos amis Maud et Ration bien entendu].

Je suis, comme vous (j'imagine), un spécimen de "La" classe de vertébrés la plus évoluée selon Linné and Co. "La plus évoluée" ! Qui disent !  Tout de même, ça prête à rire tout ce que l'Humain a fait en "évoluant" ; rire jaune, souvent, mais rire quand même. C'est ce qui compte. 

Donc, je suis un mammifère de sexe féminin.  Comme pour tous les mammifères, l'eau m'est "vitale" pour : vivre (merci Jacques II de Chabanne, Seigneur de la Palice), pour créer des précipités en la plongeant dans un verre d'alcool anisé, pour sentir bon des pieds, et d'ailleurs.

En réalité, l'eau m'est vitale parce qu'elle sublime tout. Elle enrobe  ce qui nous entoure comme un trait de sirop à la gelée de groseilles sur un biscuit de Savoie. Et comme demain c'est la Noyelle, et son trio gagnant : alcool, sucre et gras, l'eau sera indispensable pour que Sainte Citrate de B. vienne au secours des estomacs retournés.

Avant de vous souhaiter de passer ces prochains jours étranges aussi sereinement que possible, je vous invite à faire un détour par La vitrine de Noël, conte photographique. Vu de ma fenêtre, bien entendu !  

A jeudi prochain.